jeudi 29 mai 2014

message personnel

Ma chère tante, 
Tu ne liras pas ces lignes, et je crois bien que  personne ne te les lira.
Je vais bientôt aller te voir à l'occasion d'un mariage, tu ne le sais pas encore.
Malgré ton grand âge, tes idées sont encore claires, et tes souvenirs bien présents.
Bien sûr, tu as quelques pertes de mémoire sur les faits récents, sur les prénoms de tes arrière petits enfants, mais j'ai rarement vu une quasi-centenaire aussi lucide que toi sur le  monde qui l'entoure.

Quand je passerai près de chez toi, je ne pourrai m'empêcher d'aller t'embrasser ; comme  d'habitude j'appellerai quelques heures avant, pour savoir si tu es d'accord pour me recevoir quelques instants.
Je nous revois l'an dernier, Gabrielle et moi  : confortablement installés dans ton salon, nous t'écoutions, émus, commenter les photos souvenirs (et avenirs) d'une belle vie,  en sirotant le délicieux thé à la menthe  accompagné de petits gâteaux secs.
Mais voilà, si je t'écris, c'est qu'il y a un truc qui bloque cette fois ci : je vais devoir te mentir et déjà l'écrit est difficile.
Et pourtant, au moins ici, et sans doute seulement ici sur ce blog, je te dois la vérité. 
Maman, ta petite soeur chérie, n'a pas survécu à sa maladie. Elle s'est éteinte en février.
J'ai accepté la décision de tes enfants, mes cousins, de garder le silence pour te ménager. Au début, ils ont pensé te préparer et te l'annoncer doucement... puis le courage leur a manqué. Pour éviter que tu n'appelles Pa pour avoir des nouvelles, comme tu le faisais régulièrement, ils ont même caché  ton répertoire téléphonique. 
 Je comprends, je ne critique pas, peut être aurais je fait pareil à leur place.
Je serai mal quand tu me demanderas des nouvelles de Ma et que je devrai répondre évasivement le truc convenu : "tu sais elle est bien fatiguée",  je crois être un mauvais comédien.
Oui ma chère tante, Ma s'est éteinte doucement dans son sommeil, sa main dans celle de Pa...Elle  a été enterrée par un  triste jeudi sous une pluie battante qui ne camouflait pas nos larmes. Ses quatre petits fils ont porté le cercueil. Mon frère a fait un superbe discours extrêmement émouvant. J'aurais voulu pouvoir te le lire  et pleurer avec toi.  Depuis, et malgré une interdiction religieuse incompréhensible, nous allons régulièrement fleurir la tombe de Ma (même si elle n'aimait pas beaucoup les fleurs). 

Pa oscille toujours  entre l'effondrement, et la colère contre les médecins.  
Pourtant les médecins avaient fait le maximum, je le sais bien, mais Ma n'était pas une malade facile, et il arrive un moment où la médecine est dépassée. Peut être le comprendras tu ?
La mort est un tabou dans notre famille, je n'ai jamais bien compris pourquoi, et ce  tabou  fait que personne ne pourra corriger le mensonge qui t'a été fait pour te protéger. Mais te protéger de quoi ? 
Aurais tu plus de peine à savoir qu'elle est morte ou de n'avoir plus de nouvelles ?
Et peut être te doutes tu de ce pieux mensonge, car mes cousins ont remarqué que tu ne demandais plus de nouvelles de Ma depuis sa disparition.

Tu as pourtant quelque peu éraflé le tabou lors de nos dernières conversations ; tu disais que ton mari te manquait et que tu serais prête le moment venu (le plus tard possible ajouterai je) à le rejoindre.
T'ai je dit que c'est moi le mécréant qui suis allé réciter  très maladroitement le Kaddish sur la tombe de ton mari ? 
Voilà ma chère tante ce que je ne pourrai pas te dire lors de notre prochaine rencontre, je m'entraîne à répéter devant la glace  le mensonge convenu "tu sais elle est vraiment très fatiguée" en prévision de ma visite. 
 très affectueusement à toi, je t'aime. 
Zigmund

mardi 27 mai 2014

lutter résister

Toujours tétanisé par les résultats des élections en France.
Hurler  ou se taire ? amplifier l'innommable en le désignant  ou risquer de le banaliser ?
Rester  ou partir ? et partir où  ???

dimanche 25 mai 2014

nausée



 il y a eu le 21 avril 2002
J'ai cru qu'il n'y avait pas pire que Chirac
 il y a eu sarkosy et j'ai cru qu'on avait touché le fond
Je me suis trompé,  il y a bien pire
J'ai la nausée, envie de rendre mon passeport
J'ai honte pour ce peuple là



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 Lire ici la réaction de l'UFML
http://www.ufml.fr/actualites/mot-du-president/1181-acme-du-divorce-entre-les-responsables-politiques-et-la-nation.html
-- (je me demande si ces gens filmés il y a bien 20 ans se sont déplacés pour aller voter et pour qui ils ont voté) --

samedi 24 mai 2014

la complexitude selon mst



Mercredi 21 mai,  mst* passe à télé matin sur antenne 2...

Merci à RP qui a fourni l’info et une partie des réflexions de ce billet, en sachant que j’assume les plus perfides.

( http://www.france2.fr/emissions/telematin/diffusions/21-05-2014_241089 vers 1h 23mn inutile de regarder ce lien qui a été modifié !  )

Il était question de lunettes et de remboursement par les complémentaires.
Faire dans la transparence, dit elle : il faut  que le patient sache dans une paire de lunettes ce qui revient aux verres, à la monture, et à l’opticien ! 
Par contre la transparence s’arrête à la porte des complémentaires….(sur le sujet : http://lerhinocerosregardelalune.blogspot.fr/2013/12/la-fronde-contre-les-professionnels-de.html )



  La  ministre dit souhaiter un meilleur remboursement pour les "lunettes compliquées". 
Elle ne dit pas qui va payer ; elle dit qu’on va limiter le remboursement à 450€  mais ignore apparemment  que le remboursement sécu de base est calculé sur des prix datant des années 60.

Avant que le perfide journaliste ne lui pose la question « c’est quoi cette bouteille de lait ? « c’est quoi des lunettes compliquées ? », mst se lance dans une explication :  les lunettes simples, c’est par exemple, quand on est uniquement myope.
Et les lunettes compliquées, c’est par exemple, quand on est à la fois myope astigmate et hypermétrope. 





 Cette erreur (« fromage et dessert et de nouveau fromage ») ne fera  probablement marrer que les ophtalmos, les opticiens et quelques porteurs de lunettes.(les opticiens rient plutôt jaune en ce moment  sur le sujet)
On pourrait traduire, en  médecine générale  par : un diabète simple c’est un diabète de type 1 et un diabète compliqué c’est  à la fois un diabète de type 1 et 2
Comment expliquer cette petite bourde  que nous ophtalmos #nantis forcément #nantis ne laisserons pas passer ?

 -Elle n’avait pas potassé ses fiches de sciences naturelles niveau CM2  ?
-les lunettes ne sont visiblement  pas encore son problème  sinon elle saurait que les verres progressifs sont les verres ( courants ) les plus compliqués et que  le remboursement  sécu et complémentaire  de ces verres est ridicule par rapport au prix payé.
- par crainte d’un dérapage, elle n’a pas voulu prononcer le mot assez laid  de presbytie ou de presbyte (obnubilée par un lapsus célèbre d’une ex ministre de la justice ?) mais l’exemple type de  lunettes compliquées  c’est les lunettes de presse  presbyte. (ben oui c’est compliqué, on peut être  ophtalmo,  #nanti et taquin à la fois).
- c'est un nouveau cadeau pour les mutuelles qui limiteront leurs remboursements aux "myopes hypermétropes" (lesquels sont  peu nombreux :-))
- Elle ne maîtrise pas bien les sujets qu'elle traite,  mais ça, ce serait faire du mauvais esprit, et ce n'est pas notre  genre, et ça ne nous effleure même pas.

  
 
*ai je vraiment oublié la majuscule ?


jeudi 15 mai 2014

Société française d ophtalmologie suite et fin


Les jours d après ... vient le temps des bilans.
Je me souviens des moments forts,  émouvants ou agréables.
Les images défilent en vrac pendant que je traverse Paris en tous sens pour les dernières formalités avant le retour au travail. 

mardi 13 mai 2014

Cent vingtième congrès de la SFO suite

"Poor lonesome cowboy long way from home, nous vous souhaitons bonne route "
Celui à qui cette phrase était adressée se souviendra.

lundi 12 mai 2014

Cent vingtième congrès de la SFO


Après plusieurs années d'installation, le congrès de la société française d'ophtalmologie (SFO)reste  pour moi un moment important. Ces jours sont cochés d'une année sur l'autre dans mon calendrier perso.

vendredi 9 mai 2014

Pas privés de serres

Cette dernière journée de tourisme est consacrée au jardin des plantes.

Après une rapide traversée du jardin, nous commençons par la visite des serres ce qui me permet de faire le lamentable jeu de mots du titre, lequel arrache des larmes d'encre à cette sévère statue.







  Christophe Colomb (?) non   en fait Aristote  en petite tenue pose la question de la poule et de l'oeuf. 
La déco extérieure n'a pas peur de faire dans le pompier, mais la palme revient à cette scène à l'entrée de la galerie d'anatomie comparée et de paléontologie. Un gorille blessé, tripes à l'air étrangle un sauvage de Bornéo. 


Les squelettes se suivent et se ressemblent ...ou pas. Dans les vitrines situées sur les côtés de la galerie, sont exposés des poumons, des coeurs, des cerveaux, des estomacs de diverses espèces.
En vain j'ai cherché les yeux.  
 


  En y regardant de plus près, nous constatons que le pauvre brontosaure souffrait d'arthrose. 










 à gauche : une fougère fossilisée/ à droite : l'arbre du vivant
 malheureusement les lumières  de la plupart des embranchements ne fonctionnent plus. Il est heureux de terminer cette visite sur cet arbre après avoir détaillé tous ces squelettes.
un dernier squelette : celui du rhinocéros noir  de  Sumatra dont il n'existerait plus que 300 exemplaires. Toute relation avec la disparition des ophtalmologistes serait évidemment fortuite. 
Demain finis tourisme et délires de photos, ce sera immersion complète dans le congrès de la société française d'ophtalmologie pendant trois jours pleins.
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jeudi 8 mai 2014

musée du quai Branly

 Deux jours de vacances avant le congrès de la société française d'ophtalmologie.
Le premier jour est consacré au musée du Quai Branly : pas question de rater l'exposition sur les Indiens des plaines.Et nous en profitons pour revoir une partie de l'exposition permanente.
J ai du mal a visiter ce musée sans que tourne dans ma tête cette contrepèterie utilisée dans une pièce de théâtre ( joyeuses Pâques ? ) "ils habitaient des gites immondes quai branly "



La rivière des mots conduit à l'exposition permanente.



 
 








Toute ressemblance avec une femme politique à entartrer d'urgence serait évidemment fortuite !


Bientôt les serres du jardin des plantes et la galerie de l'évolution.