Article à lire et à commenter sur le site de l' UFML
Dr Jérôme Marty UFML
Sur
l'article 47 ...
L'état devient, par l'article 47 de la Loi
santé, propriétaire des données
individuelles des patients qui acceptent
leur ouverture à l’appétit, s’il s'y trouve un intérêt public et les
livre aux organismes privés, si ceux-ci
s'engagent à respecter la "conformité de la CNIL".
Ne jouons pas sur les mots, c'est la
création d'une BASE PATIENT et c'est la porte ouverte à tous les abus ! C'est la négation du secret
médical, c'est l'ouverture à la possibilité d'utilisation de ces données à des
fins économiques mais surtout politiques !
Immense est la responsabilité de ceux qui
prônent l’ouverture de ces données !
Nous médecins ne devons pas accepter la
création de cette base, notre rôle est d'être les gardiens du temple, les
gardiens de l’éthique. Notre rôle est de prévoir, pour ne pas subir ! Ce
gouvernement dogmatique est dangereux, et plus dangereux encore est l’impéritie
des députés de la majorité qui ne prennent pas le temps de lire et de
comprendre la loi !
Qui usent jusqu'à la corde des arguments
ineptes et superficiels, pour justifier l'injustifiable, prenant ainsi
l'exemple sur mesdames Touraine et Lemorton. L'une qui incarne sa propre loi et
l’autre, ridicule à force de coups de mentons, et d'exemples fallacieux ! Tous
deux archétypes d'une haine jamais atteinte à ce jour pour la médecine libre et
indépendante. Toutes deux , symboles d'une déliquescence politique qui nomme
experts des responsables sans connaissance et sans expérience autre que le
dogme, l'idéologie et le pouvoir pour l'une, et le vide, toujours plus grand ,
toujours plus visible, pour l'autre, un vide qui , comme dans un tambour
raisonne....
Soyons
sérieux l'article 47 est une horreur qui ne trouve pas de personnalité
indépendante pour le justifier en conscience, et la défense et la promotion organisée
par Christian Saout alerte et inquiète.
Christian Saout autre expert autoproclamé, aux
conflits d'intérêts permanents que jamais il ne déclare avant que de flatter
son égo par de maigres saillies à l'encontre de la profession médicale.
Christian Saout chargé de mission par le ministère, Christian Saout responsable
du CISS financée à 75 % par l'état...Christian Saout qui pourtant, par une
porte dérobée, insonorisée, a abandonné la société qu'il dirigeait avec
CELTIPHARM et SANTECLAIR pour l'exploitation de données de santé (ITS) tant
cette exploitation sentait le souffre...Christian Saout qui sait donc, plus que
tout autre, le risque pour les patients, mais qui pourtant, se place à
l'opposé, de là où il devrait se trouver au regard du risque de viol des
données... Touraine, Lemorton, Saout, bien d'autres responsables les
accompagnent, sans qu'aucun d'entre eux ne puissent jamais affirmer ni le
caractère inviolable des données, ni le caractère futur de leur exploitation
suivant le régime au pouvoir.
Il existe pourtant deux solutions, qui
protégeraient les patients, nous tous.
La première est l'anonymisation faite en
amont, par le médecin : que les données ne portent jamais le nom du patient à
leur sortie du cabinet du médecin et qu'aucun lien ne puisse être fait vers
celui-ci : solution refusée par le ministère, qui de fait et en conscience, accepte le risque et la
menace de l'avenir.
La deuxième,
au regard du progrès continu et exponentiel de la puissance informatique et de
l'impossible lutte contre des volontés malveillantes est de ne pas créer cette
base de données ! Telle n'est pas la volonté du gouvernement ! La base patient
est un virus hautement létal cultivé dans une maison de papier ! La
justification de sa culture voudrait en masquer le risque, notre rôle est de le
dénoncer....jusqu'à la désobéissance face à une loi qui remet en cause les
fondements mêmes de notre exercice.